Projecteurs : 11 points à considérer
Il y a à peine 20 ans, le format le plus vendu de téléviseur était le 27 pouces sur tube-écran carré…
Les « gros » écrans pour l’amateur de télé se résumaient à un Lilliputien 32 voire 36 pouces ! Les temps ont bien changé, car année après année, les gens achètent de plus en plus de grands téléviseurs, à preuve les formats 75 et 85 pouces se vendent bien de nos jours.
Aussi loin que je peux me souvenir, il demeure un type d’écran qui reste en vogue et est même de plus en plus convoité : le projecteur télé qui se vend en nombre croissant depuis les années 70. Tout comme le reste des produits télévisuels, le projecteur a stagné au niveau de son évolution pendant une bonne part de sa commercialisation, mais à l’instar des téléviseurs classiques, la progression avance maintenant à vitesse grand V, si bien que la projection offre actuellement une performance approchant la télé standard, mais avec une présence remarquable !
Historique des technologies.
Années 70-80
Au début de la commercialisation des projecteurs grand public, on utilisait 3 tubes cathodiques orientés vers un système de loupes et miroirs pour reproduire l’image. La durée de vie était courte ; la faible luminosité et la dégradation des images générées étaient très rapides, parfois en seulement une année…
Années 90-2000
En 1994, les manufacturiers optèrent pour les panneaux à cristaux liquides rétroéclairés par une lampe à vapeur métallique. Ce nouveau concept éliminait presque complètement le marquage de l’image. La chaleur intense de l’appareil pour une durée de vie accrue ainsi qu’une luminosité supérieure étaient irrévocablement une amélioration versus les CRT (tubes), mais il n’en demeurait pas moins que la qualité des couleurs et le contraste demeuraient perfectible.
Années 2000 à aujourd’hui.
Le DLP (Digital Light Processing) a vu le jour au tournant du siècle. Développée par la firme Texas Instruments, la puce DLP est un assemblage de millions de micros-miroirs qui orientent le flux lumineux vers l’écran et pour le noir, vers un matériel d’absorption dit « light dump ».
Pour diriger les bons pixels aux bons miroirs, il fut utilisé au début une roue des filtres couleurs qui tournait au rythme de la création de l’image. Ce principe était déconseillé aux gens souffrant d’épilepsie notamment, et bien des gens percevaient le scintillement de l’image créé par la vision d’un arc-en-ciel quand ils déplaçaient la tête. Les gains de ce principe étaient une luminosité supérieure, des couleurs plus intenses ainsi que la génération d’image impossible à endommager par le marquage. Du côté des points faibles : trainé de couleurs des images en mouvement ou effet « rainbow ». Le scintillement était néfaste pour certains.
De nos jours, toutes les contraintes ont été adressées par l’utilisation de 3 puces correspondantes à 3 couleurs : le rouge, le vert et le bleu. Un prisme décompose alors l’image illuminée par la source lumineuse, on y retrouve la gamme complète de teintes théoriques (qui se situe dans les milliards !), ce qui permet une image très détaillée.
Toutes les nouvelles conceptions depuis l’abandon des tubes cathodiques requièrent une source lumineuse, qu’elle soit de type à haute intensité ou à laser.
Projecteur Samsung Première laser
Ce qu’il faut savoir pour bien comparer
Maintenant que nous avons vu les principes de fonctionnement, il est important de savoir que le résultat n’est pas le même d’un modèle à l’autre. À prix égal, le rendement variera pour différents facteurs, dont les suivants :
1. Résolution
Tout comme les téléviseurs standards, il existe aujourd’hui 2 types de résolutions d’images. La pleine HD, qui utilise 1080 x 1920 pixels, se fait graduellement remplacer par le second, le 4 K, qui en propose 2160 par 3840 pixels. Étant donné que l’image est si grande, nous déconseillons l’achat de la pleine HD (Full HD), car les limitations seront perceptibles dans la précision des images, notamment dans une image granuleuse
2. Luminosité
Il est important de surveiller ce point, car moins la luminosité est grande, plus vous devrez regarder l’image en pleine obscurité. Autrefois, nous n’avions pas le choix, mais aujourd’hui, les bons projecteurs permettent de visionner en plein jour. La luminosité se mesure en LUMENS ; en bas d’un facteur de 1000, ce sera nettement insuffisant, on y retrouve les projecteurs bon marché. Idéalement, un facteur de 2000 lumens et plus est ce qui permettra un visionnement en plein jour et occasionnera moins de contraintes à l’utilisation en général.
EPSON 5050be
3. Taux de contraste et HDR
Une image brillante, mais sans contraste équivaut à de l’éclairage, comme une grosse lampe dans une pièce ! Si les formes sombres et celles qui sont éclatantes ne sont différentiées, vous ne verrez que peu de détails, seulement la luminosité…
Le contraste se décline en deux ratios, le « natif » et le « dynamique ». Par exemple, supposons un ratio de 1500 : 1 « natif » cela signifie que l’image la plus claire sera 1500 fois plus intense que la limite inférieure juste avant le point noir. Ce ratio délimite la capacité physique de la matrice. Le second ratio dit « dynamique » met en valeur le résultat de la luminosité dans une pièce obscure. Ce ratio tient compte de la résultante des nombreuses technologies exploitées pour rehausser la qualité de l’image et son dynamisme. Parmi ces technologies,
nous y retrouvons le rétroéclairage variable pour adapter la luminosité selon la scène projetée. Les circuits certifiés à la norme HDR (high Dynamic Range) renforcent grandement le contraste au rendu final. Ce genre de ratio se situe dans les 30 000 pour 1 dans les modèles économiques et excède le million pour 1 sur les meilleures unités.
Le contraste avec la précision de la colorimétrie constitue la clef pour une représentation réaliste, une image qu’on reconnait eu égard à ce que l’on voit dans la vie de tous les jours. J’appellerai ceci le facteur wow en projection ! La norme HDR est sans appel, un incontournable !
4. Taux colorimétrique ou espace couleur
Un espace couleur est un ensemble de couleurs appelé également gamut. Le gamut d’un écran ou d’un moniteur vidéo représente toutes les couleurs qu’il est capable d’afficher.
Il s’exprime parfois en pourcentage versus un standard institué d’abord par l’industrie du cinéma, mais qui est désormais utilisé par les fabricants de produits télévisuels. Ce standard normatif se nomme DCI-P3. Il faut, bien entendu, s’en rapprocher le plus possible et qu’il sera préférable de viser le 100 %. Plus les nuances de couleurs seront bien reproduites, plus vous pourrez discerner la richesse des teintes, l’effet de transparence, les couleurs nacrées, etc.
5. Distance d’utilisation
Il existe deux principes de projection, le « standard », qui exige de fixer à 10 pieds ou plus de l’écran au mur, et la courte distance (ou « short throw ») qui est mobile et que l’on utilise à quelques pouces de l’écran.
S’il n’en dépendait que de nos experts Sonxplus, nous ne confectionnerions désormais que des projecteurs à courte distance projetés. En effet, les nouveaux produits de ce genre permettent de disposer le projecteur à seulement quelques pouces de l’écran, ce qui signifie que vous n’avez plus à faire l’installation fixe au plafond, pas de fils à passer dans les murs. De plus, le son provient de l’avant de l’appareil et non de l’arrière. Les gens qui se déplacent ne viennent jamais en conflit avec l’image (ombrage) et ceci vous donne la possibilité de ranger le projecteur lorsqu’il n’est pas utilisé.
SAMSUNG PREMIÈRE courte distance laser.
6. Haut-parleurs et Bluetooth
Croyez-le ou non, il existe encore des projecteurs qui ne projettent que l’image, vous forçant à allumer votre système audio ou votre barre de son pour écouter vos émissions !
7. Facilité d’installation
Il sera intéressant de constater si l’appareil convoité comporte des automatismes de réglage et un guide à l’écran intuitif. Votre conseiller aux ventes pourra vous en faire la démonstration afin de voir quels produits s’adaptent le mieux à votre usage.
Le réglage initial ne devrait nécessiter que quelques étapes. Le fait d’avoir un bouton de réglage manuel sur le projecteur vous évite d’avoir à accéder au menu pour modifier vos ajustements. Le réglage automatique offre un avantage encore plus grand, permettant un alignement instantané sans nécessité de contrôle de l’utilisateur d’aucune sorte. La plupart des projecteurs ont un certain degré de mise au point, mais certains sont plus avancés que d’autres. Voici les ajustements requis pour bien profiter de son projecteur :
8. Correction trapézoïdale horizontale et verticale
Lorsqu’un projecteur n’est pas centré directement devant l’écran, mais incliné vers elle, l’image résultante sera distordue en une forme de trapèze. Cependant, la correction trapézoïdale corrigera cela afin que l’image soit parfaitement rectangulaire. Cela peut être fait manuellement ou automatiquement.
Avec la correction automatique de cette distorsion, le projecteur détectera et corrigera automatiquement l’image déformée en appuyant simplement sur un bouton de l’appareil, de la télécommande ou une application d’appareils mobiles.
9. Décalage d’objectif (focus)
Le décalage de l’objectif permet à ce dernier de se déplacer verticalement ou horizontalement à l’intérieur du projecteur pour fournir une image parfaite aux bords droits et une mise au foyer uniforme. Cela permet plus d’options d’installations et un placement plus flexible pour le projecteur, sans perte de résolution. Autrefois, ce paramètre était sujet à désajustement ponctuel et il fallait manuellement tourner l’objectif pour faire disparaitre le flou dans l’image.
Encore une fois, rechercher la mise au foyer automatique.
10. Intervalle d’entretien, durée de la lampe
Le système d’éclairage aura avantage à durer très longtemps pour éviter les frustrations et les couts à l’utilisation. Une lampe qui aura une durée de vie de 3000 à 5000 heures est un strict minimum. Sachez qu’une lampe ne produit pas un éclat uniforme en constance, elle se dégrade et faiblit graduellement. Voilà pourquoi la nouvelle technologie au laser, avec sa durée de vie de 20 000 heures, devrait être favorisée dans votre choix. Côté sécurité, il sera bon de savoir qu’un éclairage laser est sans danger, car il incorpore un système de détection de présence devant sa projection lumineuse qui interrompt le flux lumineux en cas de danger d’éblouissement. Ils ont pensé à tout !
11. Prix à payer
Comme dans toute chose, le prix va la plupart du temps avec le résultat escompté.
Pour moins que 1500 $ vous obtiendra un projecteur à faible rendement, c’est comme ça.
Entre 1501 $ et 4000 $ dépensé, vous obtiendrez un rendement 4K et un taux de luminosité et contraste acceptable.
Le meilleur rapport qualité prix, nous le retrouvons dans la famille de produits se trouvant dans les 4001 $ à 8000 $. C’est ici que l’on retrouve le plus d’automatismes, la certification HDR et DCI-P3, la durée de vie 20 000 heures pour l’émetteur laser et le nouveau principe de courte distance du projecteur. Bien sûr, ces fonctions se retrouvent dans des appareils moins couteux, mais ici on obtiendra toute la panoplie dans un seul appareil.
Pour ce qui est des 10 000 $ et plus, on entrera dans la spécialisation ; tout dépendra de l’importance pour vous que représente le cinéma chez soi. La majorité des gens n’iront pas là.
Sony à usage spécialisé brillance 10 000 lumens 85 000 $
En résumé :
- Établissez-vous un budget réaliste selon ce que vous recherchez.
- Donnez préférence à un système à trois puces plutôt qu’une, la véracité des couleurs en sera affecté.
- Exigez la conformité aux normes DCI-P3 pour avoir 100 % du gamut couleurs ainsi que le HDR pour un contraste élevé garant d’une meilleure distinction des objets.
- Recherchez un taux de luminosité de 1500 Lumens ou plus pour utilisation en plein jour. Idéalement, 2500 est un « must » pour l’écoute de tous les jours.
- Durée de vie sans entretien : Le laser est préférable avec ses 20 000 heures.
- Principe de projection. Le « short throw » est préférable, car il permet une installation facile et flexible.
- Automation des réglages.
Choix de l’équipe Sonxplus. LSP-9T Samsung
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